L’histoire
« J’ai retrouvé un vieux cadre poussiéreux avec la photo de Louis Castel, mon grand-oncle. Mon fils a voulu savoir qui il était et où il se trouvait. Nous avons cherché et trouvé, il repose à Valognes… Et nous avons poursuivi nos recherches pour les autres ». Liliane Rousseau, présidente du Cercle des 32, a livré un véritable travail de fourmi. En allant sur le site Mémoires des hommes, elle a retrouvé les fiches d’identification de ces soldats avec les dates et lieux où ils ont trouvé la mort et la liste des lieux de sépultures. « Il y a beaucoup d’homonymes. Il est nécessaire de comparer les deux fiches d’identification et du lieu de sépulture. Les éléments doivent être concordants pour être sûr qu’il s’agit du même homme. Par ailleurs, certains ne sont pas sur la liste des sépultures. Il faut alors aller sur place. »
De cérémonies en nécropoles
Liliane Rousseau et son conjoint se sont rendus cette année aux cérémonies de Charleroi où ils ont appris où reposaient les deux premiers tués de Bretteville : « Célestin L’Homme et Ernest Mahault, tués en août 1914, à la Bataille de Charleroi, sont dans l’un des trois ossuaires de la nécropole nationale de la Belle Motte en Belgique, là où sont rassemblés tous les Normands tués pendant cette bataille, en août 1914, parmi 4 060 soldats ».
À Rancourt dans la Somme, dans la plus grande nécropole de France où reposent 8 566 poilus, ils ont retrouvé les traces d’Alphonse Paul Herel, tué pendant la bataille de la Somme, en 1916. Il repose dans l’ossuaire n° 2. À Notre-Dame-de-Lorette, parmi les 20 000 tombes figurent celles de Léon Adam, Pierre Aubin, Auguste Lasade et Alexandre Lerosty.
Une autre tombe se trouve un cimetière près de Notre-Dame-de-Lorette à Hersin-Coupigny, celle de Jules Lemoucheux, tué en 1915. Ils ont également visité l’anneau de la mémoire « sur lequel figurent les noms de sept Brettevillais tombés en Artois ou dans Les Flandres ». Par ailleurs Christiane et Paul Luce ont retrouvé à Chatillon-sur-Marne, au prieuré de Binson, la tombe de Pierre Aubert, tué le 6 octobre 1918.
Tous ces lieux de sépultures et d’ossuaires ont été photographiés. « Il nous reste neuf tombes connues à photographier et huit lieux d’inhumation à trouver », indique Liliane.
Le Cercle des 32 aura ne désespère pas. Bien au contraire. Pour l’heure, il poursuit ses recherches pour rendre hommage à tous ces hommes.
Dans ses recherches, Liliane Rousseau regrettait de ne pas avoir de photo de ces hommes. Elle présente ici la première et la seule qu’elle possède : celle d’Alexandre Lerosty, apportée par sa petite-nièce, Geneviève Osouf.
source : Ouest-France Actualités
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